Née en 1937 à Saint-Sébastien, Espagne.
Vit et travaille à Paris.
Esther Ferrer est surtout connue par ses performances, sa principale forme d’expression, seule ou au sein du groupe Zaj avec Juan Hidalago, Walter Marchetti et Ramon Barce. Son travail s’est toujours plus orienté vers l’art/action, pratique éphémère, que vers l’art/production. C’est ainsi qu’elle fonde avec le peintre J. A. Sistiaga, dans l’Espagne du début des années 60, le premier "Atelier de libre expression".
Mais c’est à partir des années 70 qu’elle consacre une partie de son activité aux arts plastiques : photographies retravaillées, installations, objets et des tableaux basés sur la série des nombres premiers.
Son travail s’inscrit dans un minimalisme très particulier que l’on pourrait définir comme la “rigueur de l’absurde”. Elle dit, mais seulement quand on le lui demande, que toute performance est “art de l’espace, temps et présence”.
Elle a représenté l’Espagne à la Biennale de Venise en 1999 et a reçu trois distinctions en Espagne : le Premio Nacional de Artes Plásticas en 2008 (Prix National des Arts Plastiques), le Premio Gure Artea en 2012 (Pays Basque) et en 2014 le Prix MAV - Mujeres en las Artes Visuales.
Récemment, deux rétrospectives ont été successivement présentées en France : au Frac Bretagne à Rennes de janvier à avril 2013 Le chemin se fait en marchant / face A et au Mac/Val à Vitry-sur-Seine de février à juillet 2014 Face B. Image / Autoportrait.
À l’issue de ces deux expositions, un ouvrage monographique, le premier en français (et anglais), retraçant ses performances et ses installations, a été publié conjointement par le Frac Bretagne et le Mac/Val.
Quatre expositions personnelles d’Esther Ferrer ont eu lieu à la galerie Lara Vincy : Le poème des nombres premiers en 2002, Dans le cadre de l’art (3) en 2009, Structure et projets spatiaux en 2014 et Un peu de tout mais bien ordonné en 2021