Né en 1955 à Caen, France.
Vit et travaille à Paris.
Jean-Luc André est artiste et théoricien, membre du groupe de musique expérimentale Déficit des Années Antérieures (DDAA), il était également
professeur à l'Ecole Nationale des Beaux-Arts de Bourges. Son travail
couvre un champ trés diversifié de pratiques : dessin, installation,
vidéo, son, et aussi écriture. Il a publié "Le bord du réel" en 2000,
ouvrage théorique sur le statut de l'image dans les pratiques
contemporaines de l'art.
La création de BAADERBANK, Banque Aléatoire DE Récit, synthétise ces
différentes pratiques en une organisation générale d'appropriation et de
piratage du réel.
Le monde est une vaste réserve de récits potentiels, la Baaderbank se
donne pour objectif la matérialisation de ce potentiel. Le matériologue
François Dagognet écrit dans Le trouble : "une perception
directe, tranquille, nous trompe; il faut, en effet, une épreuve, une
secousse, pour que surgisse ce qui était éloigné ou tapi..."
C'est à la réalisation de telles épreuves ou secousses que s'attache la
méthodologie de la banque aléatoire de récit. Collision, compression,
dilatation sémantiques sont les outils de la Baaderbank pour révéler les
récits cachés. La banque aléatoire de récit procède par prélévements de
fragments dans différents domaines du réel. Ce fragment, institué comme
programme d'action (scénario) par rabattement sur un autre secteur du
réel, induit un rapport symbolique d'autorité, un ordre symbolique sur
la base d'un incident.
Six expositions personnelles de Jean-Luc André ont eu lieu à la galerie Lara Vincy : Speed color velocity en 1990, Fracas fossilisé d’un chaos lointain en 1992, Dessins et Incidents de la Banque Aléatoire DE Récit en 2001, DONG! DONG! (traçabilité du XXIe siècle) Peintures transgéniques, dessins au carbone et induction de trains d’ondes en 2007, Agence National de Récit Évasif en 2011 et Actualité du Monde Vague en 2015.