Galerie Lara Vincy.

“Tout est régi par l’éclair” Héraclite
 

 

Du Présent à l’immédiateté marque une période dans la vie du plasticien Charles Dreyfus.

C’est sa quatrième exposition personnelle à la Galerie Lara Vincy.

Charles Dreyfus se retrouve à New York au tout début des années 70 pour travailler sa thèse sur Fluxus. Il dort chez Maciunas, mange avec Beuys, danse avec Kosuth, devient l’ami de Paik… Bercé par le swing de la Big Apple, qui sort à peine de la contre-culture, il absorbe de plein fouet la fusion des horizons privilégiant l’implicite.
 

Habité par ces derniers soubresauts avant-gardistes, il en préserve l’état d’esprit avec une originalité qu’il a su forger au contact des poètes du vieux continent européen.

À l’appropriation d’objets à l’âge incertain imprégnés de culture, il ajoute, en y gravant des phrases, une signification qui correspond aux préoccupations du monde actuel.

Il exacerbe un vaste inconscient collectif qui recherche - par des comportements qui se veulent autonomes - divers événements simultanés. Par ses matérialisations sur le poids du mouvement, par des interventions sur l’action d’un temps devenu irréel, il amène les spectateurs à manier des paradoxes : rentrer dans le monde des métaphores, jouir de la dualité du sens, s’en remettre à la coïncidence.

Cette exposition matérialise cette temporalité à travers deux niveaux :

la métaphore et la dualité du sens.

La métaphore interpelle dans son expression la plus courte la vision stéréoscopique qui, interceptée par le cerveau, donne naissance à l’image et fait naître la forme. Temps extrêmement court de l’idée à sa propre matérialisation qui passe de façon imperceptible, dans une durée limitée de l’immédiateté au présent…

La dualité du sens double sens de lexis à l’objet, de l’idée à la matière ; l’un renvoie à l’autre, temporalité synchronique. Dualité (deux réalités contraire de l’unicité) qui crée les échanges et les relations réciproques, et qui nous transporte de la symétrie explicite à la symétrie implicite. L’oeuvre de Charles Dreyfus nous interroge par la dualité manifestée dans sa création finale, du rapport entre l’objet pondéral et le lexis impondéral.

Le poids du mouvement et la pointe de l’esprit.

Le poète procure aux mots une terre d’accueil, où ils puissent, par grappe de sens, suspendre leur vol. Trouvé par le plasticien au fil du temps, chaque ready-made a enfin l’occasion de donner le meilleur de lui-même (qu’il ait un passé glorieux ou incertain, proche ou lointain). Mise en  abîme… et construction d’un nouvel esthétisme.

Du présent à l’immédiateté permet à Charles Dreyfus de poursuivre sa quête de poète-plasticien et d’articuler : objet trouvé/lexis trouvé, objet parlé/lexis marqué.
 

 

Né en 1947 à Suresnes/F.
 

 

Expositions (sélection) :
 

 

2005
 

- Fiac, stand galerie Lara Vincy, Paris.

- “Chronos”, CeSac, Caraglio, Italie.

2004
 

- “Un privé au Triage / Art et vie qu’ont fondu”, Le Triage, Nanterre, Fr.

2003
 

- “Oxymory”, Frac Basse Normandie, Caen, Fr.

2002

- “Citoyens Bohèmes”, Printemps Haussmann, Paris.

2001

- “Superposition”, Musée Zadkine, Paris.

2000

- “Le jour où la nuit vit le jour”, Galerie Lara Vincy, Paris. (solo)

- “Le cinquième élément - l’argent ou l’art”, Kunsthalle, Düsseldorf, Allemagne.

1998

- Institut Français de Brême, Bremen, Allemagne. (solo)

1997

- “Emprise directe”, Galerie Lara Vincy, Paris. (solo)

1996

- Galerie Donguy, Paris. (solo)

1992

- “L’effet sans cause”, Galerie Lara Vincy, Paris. (solo)

- Galerie Donguy, Paris. (solo)

- Galerie Galea, Caen, Fr. (solo)

1987

- Le Lieu, Québec, Canada. (solo)

1983

- Nouveau Mixage, Caen, Fr. (solo)