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JEAN-LUC PARANT

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Pour sa seconde exposition personnelle à la galerie Lara Vincy, Jean-Luc Parant investit l’espace de la galerie sous forme d’une installation de bibliothèques :
“bibliothèque idéale” est un ensemble de petites bibliothèques autonomes formant un étonnant cabinet de curiosités : livres en cire, boules bibliophages, animaux empaillés, petits bas-reliefs ou tableaux en cire et autres objets bizarres composent un univers d’ombre et de lumière, de caractères noirs sur la page blanche, en somme de grand livre ouvert.
Jean-Luc Parant délivre alors ici son propre jour et sa propre nuit : tant son œuvre d’écrivain que celle de plasticien, ces deux aspects de son travail ayant toujours été menés de front depuis les années 70. Mais J.-L. Parant dévoile aussi cette partie plus intime et plus insaisissable de son travail : l’homme quotidien de ses inombrables “pense-bêtes”, l’homme privé révélé par ses collections toutes personnelles et atypiques.
Un nouveau territoire du livre s’ouvre à la lumière des yeux, un nouveau territoire des objets se ferme sous l’obscurité des mains. Bibliothèque idéale en est la rencontre poétique.
L’œuvre idéale, pour Jean-Luc Parant, serait une forme vivante et équilibrée, à la fois tête et corps, à la fois texte et boules : “Quand mes boules auront une tête ou des yeux ou le jour, et mes textes un corps ou des mains ou la nuit et que mes boules seront visibles autant que mes textes seront touchables… j’aurai créé une forme vivante.”
L’équilibre sera donc atteint par la conciliation des contraires, lorsque les boules seront devenues des textes, et que les textes seront des boules : “Et j’écris jusqu’à faire des boules et je fais des boules jusqu’à écrire (…) et je finis toujours par entrer dans les textes jusqu’à pouvoir les modeler et à entrer dans les boules jusqu’à pouvoir les écrire.”
En fait, l’équilibre est atteint : les textes de Jean-Luc Parant sont des éboulements, il modèle ses textes en boules, il les construit comme des boules; et ses éboulements sont comme des textes, ses boules sont même parfois matériellement faites de textes, il a littéralement mis ses livres en boules. Il a ainsi réalisé de nombreuses boules bibliophages dont certaines seront visibles au sein de l’exposition. Par l’équivalence entre les boules et les textes, l’œuvre de Jean-Luc Parant rend sensible l’intelligible des textes, et intelligible le côté sensible des boules.
 
 
Né en 1944 à Tunis, Tunisie.
Vit et travaille à Buis-les-Baronies, France.
 
 
Expositions récentes (sélection) :
 
 
2005
- “Les animaux, le retour”, Musée Denys Puech, Rodez, France.
- “Animobiles et autonimaux”, Artcurial, Paris.
2004
- “À Boulevue”, Abbatiale de Saint-Philbert de Grand-Lieu, France.
- Galerie José Martinez, Lyon, France.
- “Éboulement”, Musée d’Art Contemporain de Lyon, France.
- “Boules ?”, galerie Lara Vincy, Paris.
2002
- “Les Yeux ouverts”, Hôtel Beury, L’Échelle, Ardennes, France.
- “La Disparition”, Musée Rimbaud et Musée de l’Ardenne, Charleville-Mézières, France.
- “La Voiture rouge”, Musée d’Art Contemporain, Marseille, France.
2000
- “La Beauté in Fabula”, Palais des Papes, Avignon, France.
- “Éclats”, Galerie de France, Paris.
1999
- “1999 et 1 boules”, Centre International de Poésie, Marseille, France.
1997
- “Le voyage des yeux”, Musée des Arts d’Afrique et d’Océanie, Paris.