EXPOS

JEAN-LUC PARANT

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Prolongée jusqu'au samedi 10 mai inclus. Ouvert jeudi 8 mai aux horaires d'ouverture habituels : 11h - 13h et 14h30 - 19h

Pour sa sixième exposition personnelle à la galerie Lara Vincy, au rythme toujours bisannuel des années paires, Jean-Luc Parant nous propose sa vision du musée imaginaire dans la continuité de son exposition Mots & Merveilles (2012) au sein de laquelle il avait déjà intégré une part de ses collections personnelles dans son travail plastique : ailes de papillons transposées, nacres manuscrites, partitions de musique enluminées... Dans ses propres collections, Jean-Luc Parant a de nouveau puisé çà et là quelques trésors pour nous donner à voir certains aspects de son musée imaginaire personnel : cartes anciennes de géographie, contours de mains amies, pages de livres illustrés, gravures, etc. Créant ainsi un ordre dans le désordre de ses accumulations d’objets de toutes sortes : un ordre dans l’espace de la galerie. Mais créant aussi du désordre : dans le temps bouleversé des objets anciens de tous âges et des dessins actuels que Jean-Luc Parant leur applique, dans la superposition et le recouvrement des différentes chronologies. Désordre encore, dans la distance qui s’exprime entre d’une part les reproductions (cartes, gravures, etc.) qui deviennent les supports sur lesquels l’artiste travaille, et d’autre part les gestes originaux de l’artiste à l’œuvre.
Le musée imaginaire de Jean-Luc Parant est la représentation qu’il se fait de la beauté, du silence, de la rareté et de la préciosité des choses. Dans un recollement d’objets, documents ou collections disparates, sorte de montage d’un album singulier et spirituel, Jean-Luc Parant conserve, classe, répertorie tout à la fois. Il se fait tour à tour conservateur, gardien ou guide du musée imaginaire, ce lieu mental intemporel qu’il s’est patiemment constitué comme un rempart contre la fuite du temps, et du musée de l’imaginaire, ce lieu de toutes les formes possibles offertes à la création. Jean-Luc Parant, toujours mobile, ouvre toutes les images, tous les objets qu’il aime à son imaginaire, et nous invite à les regarder encore et encore, comme s’il cherchait à libérer en eux, et sous nos yeux, leurs foyers d’énergies et leurs puissances de bouleversements.

Kristell Loquet, février 2014


Toujours disponible, l’ouvrage Mots et Merveilles (Les éditions de l’Œil, parution septembre 2013) parcourt les cinq expositions de son travail présenté à la galerie de 2004 à 2012 :
après nous avoir fait découvrir l’intérieur de son toucher et de son corps (l’exposition Boules ? en 2004 nous avait montré l’origine des sphères qu’il modèle de ses mains depuis plus de quarante ans), l’intérieur de sa vue et de sa tête (avec les expositions de ses bibliothèques de livres en cire et en terre, intitulées Bibliothèque idéale et (L)ivre de nuit en 2006 et 2008), puis l’intérieur de l’animal fantastique qui l’habite (le ou les Parantosaure(s) en 2010), il explorait en 2012 à l’occasion de son exposition Mots et Merveilles les possibilités plastiques des « merveilles » ou « curiosités » (herbiers anciens, animaux naturalisés, enveloppes usagées, partitions musicales...) qu’il collectionne instinctivement et ardemment depuis toujours en les avalant, en les faisant siennes, pour finalement nous les donner à (re)voir dans des perspectives aussi poétiques qu’inattendues.

Le salon du dessin contemporain / Drawing Now 2014, Le Carreau du Temple, 26 - 30 mars,  stand B 9   : J. - L. Parant (en focus), Signature de livres récents sur le stand - Drawing Night vendredi 20 mars de 18 à 22h

Avec l'aimable participation de vinetculture.fr