A l’occasion de cette nouvelle exposition, la galerie présente les dernières expérimentations de Miller Levy.
- La première série est constituée d’un ensemble d’œuvres murales et tridimensionnelles réalisées avec des mines de graphite. L’artiste y confère une dimension minimaliste revendiquée puisque c’est aussi le titre de l’exposition. Ces petites lignes de crayon pré-dessinées, noires ou colorées, fines ou épaisses, présentées soit sur un fond d’acrylique sur bois soit sur un petit socle adapté, tissent des liens avec l’abstraction géométrique agrémentée ici d’une pointe d’humour sous la forme longitudinale d’une mine.
- L’esprit minimaliste se poursuivra avec la série « Hic manebimus optime » (littéralement : ici nous nous sentons bien), des figurines au bras levés et jambes écartées en laiton patiné. Chaque petit personnage se déplace librement sur un socle portant deux courbes galbées et c'est entre ces deux formes qui viennent se mouler comme des hanches autour de lui qu'il se transforme en un sexe féminin.
Dans ce contexte, présentation en avant-première de L'équilibre sympathique, un objet multiple à taille réelle d’un Que sais-je ?, édité par la galerie en accord avec les PUF.
On pourra également découvrir les nouveautés du mois des Oulipismes, des Que sais-je ? massicotés et permutés qui proposent des titres inédits comme : Optique de l'art /Le marché théorique ou encore L'art et le rêve / Le sommeil abstrait.
Toujours disponible, l’ouvrage “Oulipismes”, paru en mars 2008 aux éditions du Bas Parleur avec le soutien du Cnap.
Miller Levy
Né en 1950 au Caire, Egypte.
Vit et travaille à Paris.
Parce qu’il fait des choses très variées, Miller Levy se présente comme artiste de variétés, ce qui lui permet d’aborder les divers aspects de l’art contemporain : peinture, sculpture, vidéo, dessin, installation, design, photo. De cette variété, il ressort une constante, la volonté de logique qui lui fait chercher la justification pour chacune de ses créations, comme autant de modèles réduits ou agrandis de la réalité, mêlant poésie, humour et ironie.
« ...c’est toujours du langage et de l’écriture sous ses différents aspects dont il est question. »… « Fervent admirateur de l’OuLiPo, Miller Levy aime jouer avec le langage et sa logique. L’admirable pouvoir des mots et la logique effrayante de la langue le fascine. Chaque œuvre de Miller est un piège qui nous confronte avec la capacité du langage à faire advenir des choses qui n’existent pas. »
Cécile Marie (in catalogue l’Aprèshistoire, Maison Européenne de la Photographie, 1999)
« En choisissant les « Que sais-je ? », Miller Levy s'est révélé un chirurgien et un jardinier avisé : ses manipulations ne pouvaient que rencontrer le succès. Il a d'ailleurs fort intelligemment pris le parti de ne pas greffer que des mots, mais de combiner des objets ....... ses Oulipismes nous livrent en un clin d'œil les règles du jeu auquel ils invitent : le graphisme, reconnaissable entre mille, de la collection source, la boussole qui est son image de marque, la cicatrice de partage des couleurs sur chaque fascicule qui rend visible le travail de collage, toutes les indications utiles sont données d'emblée. Le spectateur-lecteur n'a plus qu'à se laisser aller au vertige délicieux de ces lectures savamment espiègles, et joyeusement déprimantes. »
Didier Semin (in “Oulipismes”, éd. Du Bas Parleur, 2008)
Remerciements aux Presses Universitaires de France et à la société Staedtler.