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RICARDO MOSNER

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Dans le cadre du centenaire de la disparition d'Alfred Jarry sera présenté le livre "Ubu roi" illustré par Ricardo Mosner aux Éditions Gallimar

En 1985, Ricardo Mosner participe à l’exposition Bye Bye Mixage à la galerie Lara Vincy. En 1987 il y montre ses sculptures et “mises en scène” dans son one man show “Il crêche”. 20 ans plus tard, dans le même lieu, et après “1001è” (1989), “Les Pitres du Socle” (1990) et “Cabaret Mosner” (1993), Ricardo Mosner expose ses objets, ses sachets et, dans la salle du fond, son nouveau théâtre d’opérations sous le nom de “Mosnérien Ubuesque”, n’ayant pas trouvé un autre titre disponible (“Titre en cours” fut déjà utilisé par l’artiste en 1990 et “Ubu Roi Ahora Mismo” fut sa première expérience théâtrale en 1968). Vous verrez donc sur les étagères : des plâtres fildeferrés, des pièces inanimées en conversation télépathique, des controverses boisées, las maquinas inutiles et d’autres saloperies célestes. Les brouillons, les découpes, les achevés et les non finis ainsi que quelques poupées rebelles se partageront le sol, peut-être. Les livres-chose, les manuscrits manuspeints, les inventaires logomaniaques et autres souvenirs brumeux se feront du genou, coude à coude dans les vitrines.
L’année 2007 est le centenaire de la disparition d’Alfred Jarry. A cette occasion, Ricardo Mosner illustre Ubu Roi aux Éditions Gallimard. L’ouvrage ainsi que quelques originaux seront présentés à la galerie.
Et merdre etc…

Quelques repères biographiques :
Ricardo Mosner est né à Buenos Aires. Dès la fin des années 60 il expose et organise des performances et happenings. Entre 1970 et 1980, il crée et joue une vingtaine de spectacles picturaux avec sa troupe Le Théâtre en Poudre. Peintre, sculpteur et graveur il a participé à de nombreuses expositions collectives dont : la Biennale de Paris, la Triennale des Amériques, la Biennale de Sculpture aux Pays-Bas, les Ateliers de l’ARC au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, l’Amérique Latine au Grand-Palais, les Murs Peints au Centre Georges Pompidou…

Il a réalisé 130 expositions personnelles en France et à l’étranger.
Dans le domaine de l’édition, ses peintures accompagnent textes et poèmes, notamment dans “Jean et Pascal” de Christophe Donner (Ed. Grasset), “Paroles Libertaires” avec Etienne Roda-Gil, “Nougaro Illustré par Mosner” (Ed. Albin Michel), “La Poésie Antillaise” (Ed. Mango), “365 Contes en Ville” de Muriel Bloch (Ed. Gallimard)… Il a aussi dessiné dans une multitude d’ouvrages de bibliophilie (avec Michel Butor, Gilbert Lascault, Joël Bastard, Jacques Jouet…).
Ricardo Mosner collabore à l’émission “Les Papous dans la Tête” sur France Culture pour laquelle il a créé les couvertures et les illustrations des livres L’Anthologie (2004) et Le Dictionnaire (2007) des Papous dans la Tête, tous deux publiés aux Ed. Gallimard.

À supposer qu’on me demande ici de définir ce que j’entends par “portrait mosnérien”, je répondrais en ne dégainant pas autre chose que la certitude du dessin comme art furtif et sériel, dont le à la six-quat’-deux de mon enfance a été heureusement relayé par les portraits de Stravinsky par Picasso ou ceux d’Aragon, en salve, par Matisse, mais en ajoutant que cette furtivité et cette sérialité ne signifient nullement l’impossibilité du renouvellement et de la différenciation, bien au contraire, de sorte que, par exemple, la grandeur potentielle des portraits de Ricardo Mosner n’est pas étrangère au fait que tout modèle de prédilection aura été absenté (à moins que l’œil volontiers rigolard de l’artiste ne soit doué – ce qui ne m’étonnerait qu’à moitié – d’une mémoire phénoménale qui rendit inutile toute prise de croquis sur le vif du motif) et ce, à seule fin que tous les modèles, justement, soient présentés à la plume, au pinceau, au papier, et finalement à l’œil trinoculaire, deux sensibles et un mental, auquel il n’est surtout pas demandé de faire un choix, mais d’accueillir les petits nouveaux, sans exclusion, en totalité, dans un territoire sur lequel d’autres seraient bien inspirés de prendre modèle, un territoire acceptant enfin d’être sans refus et sans reconduite à la frontière : la république des yeux.
Jacques Jouet, in “Portraits Mosnériens”, éditions Virgile, 2007