EXPOS

MILLER LEVY

Oeuvres Présentation Artistes Presse Télécharger

présentation et signature  jeudi 18 décembre de 17h à 20h
Attention auteur limité de Miller Levy, éditions Au crayon qui tue

À l’occasion de cette nouvelle exposition personnelle, Miller Levy présente un ensemble de travaux récents dont la série d’autoportraits réalisés à partir de “je” d’artistes provenant de lettres manuscrites originales, de l’écriture de Picasso ou celle de Matisse, ainsi que des bijoux conçus et fabriqués à Pescara en Italie.
Le texte de M. Levy et les œuvres présentées nous interrogent sur la valeur économique des choses et la relativité qui en découle, partant de vérités simples et aboutissant à des questions métaphysiques fondamentales :

Comment vivre au dessus de ses moyens.

« Qui a les moyens d’avoir un collier d’une valeur astronomique ?
Qui a les moyens d’avoir des autoportraits d’artistes célèbres ?
Qui a les moyens de poser une question philosophique implacable ?

Toutes ces questions se posent dans la cour des petits.
Après, bien des années après, toutes ces questions sont rejetées par une force étrange contre laquelle il faut se battre : c’est ce qu’on appelle la force de l’âge.

C’est dans la cour des petits que se pratique la vraie économie, la seule qui permet de vivre au-dessus de ses moyens en toute impunité.

Le crédit dont disposent les enfants est immense, c’est de leur bouche que sort la vérité.

L’exposition proposera quelques vérités tirées de la cour des petits.

C’est toujours “pour de vrai” que les pensées continuent d’arriver.

C’est pour de vrai qu’un chiffre exorbitant écrit avec des lettres en or est plus cher que s’il était simplement écrit avec de l’encre sur du papier.

C’est pour de vrai que le pronom personnel “je” qui dessine un nez et un œil dans une symbolisation de visage est un autoportrait. Il est même inestimable, surtout quand il est écrit de la main de Picasso ou de Matisse. Ces autoportraits sont totalement inconnus de tous et surtout des auteurs eux-mêmes et c’est là que réside leur valeur inaltérable.

C’est pour de vrai qu’il faut avoir une réponse à la question de Leibniz : « Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? » Et si elle se trouvait contenue dans le croisement des deux obliques de la lettre “y” ?

C’est pour de vrai qu’une minuscule immensité est contenue dans un simple point. S’il est présent trois fois dans le mot “infini”, c’est justement pour indiquer ce que ce mot veut dire : qu’il ne s’arrêtera jamais. S’il est disposé à la suite du mot “etc”, c’est qu’il attend d’être remplacé par les mots de toutes ces choses que l’on n’a pas.

Il n’y a pas de grande différence entre les choses immenses et les choses minuscules, elles tiennent toutes dans la cour des petits. »                                 

miller levy, novembre 2014

ps : pour savoir comment Miller Levy vit au dessus de ses moyens intellectuels, se reporter à son livre Attention auteur limité publié en octobre 2014 par Au crayon qui tue, éditeur.
 
 
bijoux : joaillerie Verna, Maîtres d’or à Pescara, Italie

remerciements :
Bibliothèque Kandinsky • Musée National Picasso - Paris • Les Héritiers Matisse

Avec l’aimable participation de vinetculture.fr