Galerie Lara Vincy.

Pour sa troisième exposition personnelle à la galerie Lara Vincy (1989 et 2003), Takako Saito présente en deux volets un ensemble de travaux interactifs sous forme de jeux :
- le premier volet, du 4 décembre 2009 au 16 janvier 2010, concentre les jeux de 1988 à 1994, constitués de pièces aimantées de diverses formes (irrégulières, cubes tronqués...). Le visiteur est invité à intervenir directement sur la composition des œuvres en les apposant à sa guise sur les fonds, qu’il s’agisse de surfaces murales tridimensionnelles totalement abstraites ou plus figuratives (silhouettes de personnages).
- le second volet, du 22 janvier au 27 février 2010, regroupera des jeux de 2004 à 2009. Dans ces travaux récents, également interactifs, les formes sont plus colorées et offrent une plus grande liberté de composition au spectateur-acteur. Il faut souligner qu’au moment où nous rédigeons ces lignes, certaines pièces sont toujours en cours de réalisation et nous réservent donc des surprises...
A vous de jouer !

Née au Japon, elle vit de 1963 à 1968 à New York, où elle rencontre Fluxus par l’intermédiaire de Ay-O. Elle collabore à l’entreprise Fluxus de George Maciunas, notamment avec des jeux de boules et surtout des jeux d’échecs. Elle vit et travaille depuis 1979 à Düsseldorf.
“Le plus important dans Fluxus est que personne ne puisse le définir par avance. Il faut qu’il y ait au moins quelque chose qui échappe aux spécialistes. Où que ce soit, je vois Fluxus”. Ces paroles de Bob Watts prennent toute leur signification dans l’oeuvre insolite, poétique et déroutante de Takako. Fantaisie, charme et humour animent ses oeuvres. Ses créations minutieuses et fragiles font appel au bois, au papier sulfurisé, aux bâtonnets, aux billes, aux cailloux, aux bouteilles à épices, aux dés, au carton, au fil... Ses objets nous délivrent des messages mystérieux ; ils nous racontent des histoires sans commencement ni fin, mais disposés à la manière d’un labyrinthe avec des interprétations différentes prêtes à recevoir la force imaginative du “regardeur”. Obliger l’autre, ici le spectateur, à ressentir, penser différemment le réel.

Elle est actuellement présentée dans le cadre du nouvel accrochage des collections permanentes du Musée National d’Art Moderne : “elles@centrepompidou”